Page:Weil - Écrits de Londres et dernières lettres, 1957.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il y a eu malentendu. Il n’y a pas de changement pour moi, et je n’en prévois aucun jusqu’à nouvel ordre. Je vis toujours bien tranquillement dans ma chambre, mes livres dispersés entre elle et mon bureau.

Si vous réussissez — une fois que ce serait un fait accompli — j’en ferais part à mes copains, qui comprendraient ce qui leur reste à faire. Je les y aiderais. Je leur dirais que ma capacité de travail, etc.

En fait, d’ailleurs, je leur ai déjà expliqué tout ça, comme argument pour vous.

Je ne pense rencontrer pour moi-même aucun obstacle du côté français. Je ne vois aucune cause possible de difficulté. Mais une fois la chose arrangée sur papier, l’attente peut encore être très longue. (Ou courte — tout dépend du moment où cela se produirait, et des circonstances à ce moment.)

André (celui d’ici) croit que pour vous aussi ce genre d’attente peut être très long.

J’ai vu C. il y a quelques jours et lui ai reparlé de vous. Il en a parlé à André, de passage ici. André ne voit aucun inconvénient, et ne pense pas qu’il y ait d’obstacles. [Il croit] que du côté français c’est très facile. (C’est très favorable, mais attention… cela ne dépend peut-être pas seulement de lui. Pas de joie prématurée !)

Mais André craint que, etc. (cf. plus haut).

Si j’étais vous, j’irais tout de suite demander ce qu’il en est au vieux monsieur à cheveux blancs, si paternel, vous vous souvenez ?

Mais, à un autre point de vue, ce qui est encore bien plus important, c’est d’aller voir ces gens si gentils à l’extrême sud de Manhattan. (Ou bien l’avez-vous fait ?) Si j’étais vous, à moins que les officiels français ne soient devenus extrêmement efficients, j’essaierais — le sourire irrésistible de M. aidant — de hâter d’avance les choses avec ces gens-là. En leur rappelant les précédentes visites avec moi.