Page:Weil - Intuitions pré-chrétiennes, 1951.djvu/102

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Pr. — En un seul mot, apprends tout à la fois :(v. 505.)
Tous les arts aux mortels viennent de Prométhée.
Chœur — Pour être utile aux mortels au delà de la mesure,
ne sois pas insoucieux de ta propre infortune, car pour moi
j’ai bon espoir qu’hors de ces liens, un jour,
délivré, tu ne seras pas inférieur en puissance à Zeus.
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Chœur — Sans trembler devant Zeus,
Suivant ton vouloir propre, tu vénères trop les mortels, Prométhée.
(v. 543.)
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v. 612

Pr. — Le donateur du feu aux mortels, tu le vois, Prométhée.
Io. — Ô toi, secours universel apparu aux mortels,
malheureux Prométhée, pour quelle raison souffres-tu ainsi ?
Pr. — Je viens de mettre fin à ma plainte sur mes peines.
Io. — Alors donne-moi la grâce que voici.
Pr. — Dis laquelle. Tu peux me poser toute question.
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Pr. — En réalité il n’y a aucun terme devant moi(V. 755.)
à mes tourments jusqu’à ce que Zeus tombe du pouvoir royal.
Io. — Est-il donc possible que Zeus tombe du pouvoir ?
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Pr. — Tu peux l’apprendre comme une réalité.(V. 760.)
Io. — Par qui sera-t-il dépouillé du sceptre royal ?
Pr. — Lui-même par lui-même et par ses desseins vides de sagesse.
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v. 764

Pr. — Il se mariera d’un mariage tel qu’il en sera fâché.
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v. 768

Pr. — Son épouse mettra au monde un fils plus fort que son père.
Io. — N’y a-t-il pour, lui rien qui puisse détourner ce sort ?
Pr. — Non, rien, sinon moi-même délivré de mes chaînes.
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Pr. — Oui, c’est un fait, non plus une parole.(V. 1080.)