n’est plus quelque chose qu’on puisse accepter ou refuser, elle n’a rigoureusement plus aucune signification. Ou plutôt elle n’a d’autre signification que celle d’une apparence exerçant une certaine influence sur les âmes à un certain niveau, influence mélangée de bien et de mal.
Tant que nous pensons à la première personne, nous voyons la nécessité d’en dessous, du dedans ; elle nous enferme de toutes parts comme la surface de la terre et la voûte du ciel. Dès que nous renonçons à penser à la première personne par le consentement à la nécessité, nous la voyons du dehors, au-dessous de nous, car nous sommes passés du côté de Dieu. La face qu’elle nous présentait auparavant et qu’elle présente encore à notre être presque entier, à la partie naturelle de nous-mêmes, est domination brutale. La face qu’elle présente après cette opération à ce fragment de notre pensée qui est passé de l’autre côté est pure obéissance. Nous sommes devenus les fils de la maison, et nous aimons la docilité de cette nécessité esclave que nous avions pris d’abord pour un maître.
Mais la possibilité d’un tel changement de point de vue est inconcevable sans expérience. Au moment où nous nous résolvons à consentir à la nécessité, nous ne pouvons prévoir les fruits de ce consentement. Ce consentement est vraiment au premier abord pure absurdité. Aussi est-il vraiment surnaturel. Il est l’œuvre de la grâce seule. Dieu l’opère en nous sans nous, pourvu seulement que nous nous laissions faire. Quand nous en prenons conscience, l’opération est déjà faite, nous nous trouvons engagés sans avoir jamais pris d’engagement ; nous ne pouvons plus nous détourner de Dieu que par un acte de trahison.
Comme un plan horizontal est l’unité de la face supé-