sence des modèles. Mais la beauté alors était resplendissante à voir…
… La beauté brillait avec elles dans leur procession. Et venus ici-bas, nous la saisissons elle-même par le plus clair de nos sens dans son éclat si manifeste. Car la vue est le plus aigu des sens corporels, mais elle ne voit pas la sagesse. Car la sagesse susciterait de terribles amours, si elle produisait de la même manière une image manifeste d’elle-même qui entre par la vue. Et de même pour tout ce qu’on aime. En fait la beauté seule a cette destination d’être ce qu’il y a de plus manifeste et de plus aimé.
Platon dit qu’ici-bas nous voyons la beauté elle-même. Dans son vocabulaire, cela veut dire que l’Idée du Beau elle-même, la Beauté divine elle-même, est accessible aux sens humains. Mais quelques lignes plus loin, parlant du trouble causé par la beauté d’un être humain, il dit que cette beauté est de même nom que le Beau en soi. Elle n’est donc pas le Beau en soi. Ce qui est la beauté même de Dieu rendue saisissable pour les sens, c’est la beauté du monde, comme le Timée le fait apparaître. La beauté d’une jeune fille ou d’un adolescent est seulement de même nom.
La beauté du monde est celle même de Dieu, comme la beauté du corps d’un être humain est celle même de cet être.
Mais la sagesse, la justice et le reste, ne peuvent nous apparaître dans le monde, mais seulement dans un être humain qui serait Dieu.
Le nom de Prométhée veut dire exactement Providence.
Hésiode raconte que Prométhée a été arbitre d’une con-