Page:Weil - La Condition ouvrière, 1951.djvu/45

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ouvr. à lunettes du perçage ( « on y va voir »… très gentil)
gars au maillet (boit — le seul)
son coéquipier
mon « fiancé »
son frangin (?)
jeune Ital. blond
soudeur
chaudronnier



Deuxième semaine.


Lundi, mardi, mercredi. — Chef du personnel me fait appeler à 10 h. pour me dire qu’on met mon taux d’affûtage à 2 fr. (en fait, ce sera 1 fr. 80). Ôter les cartons. Mardi violent mal de tête, travail très lent et mauvais (mercredi je suis arrivée à le faire vite et bien, en tapant fort et juste avec le maillet — mais un mal aux yeux terrible).

Jeudi. — De 10 h. (ou plus tôt ?) à 2 h. environ, planage avec le grand balancier. Travail recommencé, une fois achevé entièrement, sur l’ordre du chef d’atelier, et recommencé de manière pénible et dangereuse.


Ordre de recommencer justifié, ou brimade ? En tout cas, Mouquet me l’a fait recommencer d’une manière épuisante et dangereuse (il fallait se baisser à chaque fois sous peine de recevoir le lourd contrepoids en plein sur la tête). Pitié et indignation muettes des voisins. Moi, en fureur contre moi-même (sans raison, car personne ne m’avait dit que je ne frappais pas assez fort), avais le sentiment stupide que ça ne valait pas la peine de faire attention à me protéger. Pas d’accident néanmoins. Régleur (Léon) très irrité, sans doute contre Mouquet, mais non explicitement.

À 11 h. ¾, regard…

Après-midi : arrêt jusqu’à 4 h.

De 4 h. à 5 h. ¾……


Vendredi.

Presse — rondelles auxquelles l’outil donnait un trou et une forme. (⊙) Travaillé toute la journée. Bon non coulé, malgré nécessité de remettre un ressort, le ressort s’étant cassé. Première fois que j’ai travaillé toute la journée à la même machine : grande fatigue, bien que je n’aie pas