Mais un grain infinitésimal de vérité agissante, de proche en proche détruit toute l’erreur.
« Le grain de sénevé est la plus petite des graines. »
Il y a la même distinction pour le mensonge. Il y a l’erreur inerte et l’erreur agissante, qui détruit la vérité. C’est le diable.
Dans une âme il ne peut y avoir à la fois de la vérité agissante et du mensonge agissant. Mais l’action de la vérité réveille le mensonge de son inertie et y met des réactions de défense ; ce sont là les tentations des saints.
Il y a des âmes contenant seulement de la vérité inerte et du mensonge inerte. C’est le plus grand nombre.
D’autres contiennent en plus les unes du mensonge, les autres de la vérité à l’état agissant. Les dernières sont sur le chemin direct de la sainteté.
L’échange d’amour entre Dieu et la créature est un trait de feu vertical comme la foudre. C’est un échange entre le plus haut du ciel et le plus bas de l’abîme, en ligne droite (« par la foudre tu diriges droit la Médiation universelle… »)
« saisir ce que sont la largeur et la longueur et la hauteur et la profondeur ».
L’humilité totale, c’est le consentement à la mort, qui fait de nous du néant inerte.
Les saints sont ceux qui encore vivants ont réellement consenti à la mort.
Il y a dans l’Évangile de Jean l’indication d’une théorie du mal autre que le péché et l’expiation. Par suite il y correspond une autre théorie de la Passion et de la Rédemption ; de cette autre théorie on trouve l’indication dans saint Paul ( « … afin qu’il fût le premier né parmi beaucoup de frères » ).
Jean, 9 : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il naquît aveugle ? » Jésus répondit « Ni lui