Page:Weiss - À propos de théâtre, 1893.djvu/162

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Je ne demande à Thérésa de chanter trois chansons de suite que le 14 juillet, par extraordinaire, pour la fête du peuple parisien. Trois chansons tous les soirs, comme elle fait en ce moment, c’est trop dorénavant pour ses forces. La voix a faibli et s’est légèrement voilée chez Thérésa ; c’est un instrument qu’il lui faut ménager avec soin.


Non loin de l’Alcazar, sur le boulevard de Strasbourg, dans le local de l’ancien théâtre des Menus-Plaisirs, s’est installé récemment un spectacle d’une haute curiosité. Un impresario viennois, ingénieur, mécanicien ou physiologiste, nous a rendu la bonne vieille lanterne magique, mais transformée d’une façon originale dans son mode et dans ses applications. Sur une toile de fond blanche, au moyen d’un puissant microscope combiné avec la lumière électrique, il fait apparaître, démesurément grossis, plusieurs des êtres invisibles et des infiniment petits de la création, ferments, moisissures, infusoires, microbes, insectes et parties d’insecte. Les ombres chinoises sont vivantes et la nature les fournit. Ce n’est pas un spectacle pour tout le monde ; il est intéressant surtout pour les deux extrêmes : pour les simples et pour les philosophes.

Je ne sais plus quel astronome allemand a écrit, dans ces dernières années, un ouvrage où il expose