Page:Weiss - À propos de théâtre, 1893.djvu/182

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avec la notice de l’Étourdi et en rapprochant la notice de Phèdre de celle des Horaces. M. Paul Mesnard oublie même à l’occasion et néglige de signaler tel ou tel emprunt forcé que Molière lève à son profit sur le menu peuple des auteurs. Ainsi Molière a pris à l’un de ses contemporains l’idée de la cachette d’Orgon et quelques-uns des moments de la grande scène du quatrième acte du Tartufe ; M. Paul Mesnard n’en souffle mot ni dans la notice ni dans les notes, ni dans l’appendice.

En général, pour ce qui concerne Molière, les éditeurs ne se sont pas assez donné d’espace. Exemple : Ils ont profité sans trop le dire du Commentaire sur les Œuvres de Molière d’Antoine Bret (1773-1778) ; ils n’y ont pas encore recueilli toutes les indications qu’ils auraient pu. Je sais bien que Bret, compilateur pressé, est fort sujet à caution ; en 1773, on ne regardait pas de trop près à l’authenticité des faits transmis par la tradition et à l’exactitude des anecdotes ; dans cette friperie et dans cette mine bigarrée de Bret, il y a pourtant de bonne étoffe et de bons filons qu’il n’y fallait pas laisser.

Toutes les notices, tous les appendices de l’édition des Grands Écrivains regorgent de faits, définitivement élucidés, et de discussions décisives. Toutes les notices et tous les appendices ne sont pas