Page:Weiss - À propos de théâtre, 1893.djvu/190

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tent ; il pouvait certifier que la petite mécanique ne marchait pas.

Maintenant, je vous dirai que j’adore Bruxelles tout bonnement. C’est plus beau que Paris.


Ah ! qu’il est doux de voyager,


comme on chante à Feydeau. Vous avez tous lu sans aucun doute le livre charmant, quoique trop en concetti, qui s’ouvre par cet alléchant petit morceau :

« Lorsque nous fûmes arrivés à Riom, nous commençâmes à nous reposer et à nous louer de notre voyage. Nous y fûmes si bien reçus par le lieutenant général et nous fûmes logés chez lui avec tant de propreté et même de magnificence que nous oubliâmes que nous fussions hors de Paris. La ville n’est pas de grande étendue, mais elle est fort agréable et fort riante… »


Esprit Fléchier commence de la sorte le récit de ses surprises et de ses enchantements en Auvergne. Ses trois mois d’Auvergne et de Limagne ne valent pas pour la richesse des sensations nos deux jours de Brabant. L’optique du déplacement change tout et nous-mêmes. Qu’est-ce que c’est, je vous prie,