Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/114

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lement — le premier, le plus important, celui qui devait entraîner tout le reste.

Le tsarisme avait désolé le pays, perdu le contrôle de son armée, la confiance de la population entière. Son système de police avait dégénéré en un régime de violence et de brigandage. Sa chute était inévitable.

Aucun autre gouvernement pourtant n’était prêt à se substituer au tsarisme, qui pendant des générations avait utilisé le meilleur de ses énergies à détruire toute possibilité d’un autre régime.

Il n’avait subsisté, justement, que parce que — si mauvais qu’il fût — il n’y avait rien à mettre à sa place.

Conséquence : la première révolution russe ne put que transformer la Russie en un vaste club d’orateurs et de discutailleurs.

Les forces libérales du pays, sans entraînement à l’action ou à la responsabilité, ne surent que discuter interminablement.

La Russie serait-elle une monarchie constitutionnelle ?… une république libérale ?… une république socialiste ?…

Au-dessus de la mêlée, Kerensky gesticu-