Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/34

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mais par ce qu’il EST. Il vit : respectons-le pour sa vie. Je vis, donc je suis, disait l’homunculus de Faust.

Ce qui est a nécessairement des raisons d’être ; et par ce truisme, nécessaire à rappeler au cours des polémiques politiques trop violentes, nous voulons prémunir contre la stérilité d’un examen trop exclusivement critique du soviétisme.

Wells a raison de tirer un argument du fait de l’existence du régime, car il ne durerait pas depuis si longtemps (en devenant de plus en plus opportuniste, notamment par les concessions aux étrangers), s’il ne répondait à d’obscurs besoins des classes souffrantes.

Nos habitudes de pensée, surtout notre esprit critique, nos souvenirs révolutionnaires, jusqu’à notre courtoisie idéologique, tout est choqué en nous par l’intransigeance, par l’unilatéralité, par le ton grossier des dirigeants soviétiques.

Les messages de Zinoviev, en particulier, sont de la plus extraordinaire grossièreté de langage : une grossièreté à la