homme d’État ; nous demanderons alors : est-ce pour refaire un autre Alexandre VI cher à Machiavel que les multitudes lèvent vers le Kremlin étincelant d’or des bras suppliants, en faisant des prières messianiques ?
Si le mensonge est prêché contre leur ennemi de classe, ne doivent-elles pas craindre qu’il ne soit appliqué aussi contre elles ? Comment faire le départ entre le mal vertueux, le « mensonge pieux » et le mal diabolique ?
Peut-on être un menteur unilatéral ?
L’hypocrisie n’est-elle pas un état d’esprit qui prend le tout de l’homme sans lui laisser le choix d’une aussi difficile discrimination ?
Mentir à Lloyd George : c’est bien, d’après Lénine. Mais où s’arrêtera le mensonge ?
Mentir aux chefs ennemis de tendance : n’est-ce pas mentir aux masses qui les suivent ?
Et les masses qui hésitent entre Moscou et Amsterdam, avec tendance plus accu-