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les pirates de la mer

— Eh bien ! d’abord, j’entre dans la sphère, et l’on visse l’ouverture, — commença Elstead. — Et quand, trois fois de suite, j’ai allumé et éteint la lumière électrique pour montrer que tout va bien, je suis lancé par-dessus le bastingage par cette grue, avec tous ces gros fonceurs de plomb suspendus au-dessous de moi. Le gros poids de plomb, qui est fixé sur le dessus, est muni d’un cylindre sur lequel s’enroulent cent toises de solide cordage, et c’est tout ce qui lie les fonceurs à la sphère, sauf les élingues qui seront coupées quand la sphère tombera. Je me sers de cordes plutôt que de câbles de fer, parce que c’est plus facile à couper et plus flottant — conditions nécessaires, comme vous allez voir. Vous remarquez que tous ces fonceurs de plomb sont percés d’un trou ; une tringle de fer y sera adaptée, qui dépassera de six pieds sur la face inférieure. Dès que cette tringle sera en contact avec le fond, elle frappera sur un levier qui déclenchera le mouvement d’horlogerie placé sur le côté du cylindre sur lequel les cordes s’enroulent… Vous suivez ? On descend gentiment dans l’eau tout le système. La sphère flotte… avec l’air qu’elle renferme, elle est plus légère que l’eau… mais les poids de plomb continuent à s’enfoncer, et la corde se déroule jusqu’au bout. Quand la corde est entièrement filée, la sphère s’enfonce aussi.

— Mais à quoi sert la corde ? demanda Stee-