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les pirates de la mer

s’insinue dans votre mouvement d’horlogerie…

— Ce serait pour moi une espèce d’invitation un peu pressante à rester en leur compagnie, — dit Elstead en tournant le dos à la mer et contemplant la sphère.

*

On avait jeté Elstead par-dessus bord à onze heures. C’était une journée calme et brillamment sereine, et l’horizon se perdait dans la brume. L’éclat des lampes électriques avait joyeusement, par trois fois, apparu dans le petit compartiment supérieur. Alors on l’avait descendu lentement jusqu’à la surface de l’eau, et un matelot se tenait près des sabords d’arrière prêt à couper le palan qui retenait l’ensemble des fonceurs et de la sphère. La sphère, qui sur le pont avait paru si énorme, semblait maintenant un inimaginable petit objet sous l’arrière du navire. Elle se balança un peu, et ses deux hublots sombres au-dessus de la ligne de flottaison semblaient des yeux ahuris contemplant l’équipage qui se pressait contre le bord. Une voix s’éleva, demandant ce qu’Elstead devait penser de ce balancement.

— Êtes-vous prêts ? — fit le commandant.

— Oui, capitaine.

— Lâchez tout.