Aller au contenu

Page:Wells Ile du Docteur Moreau 1896.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
l’île du docteur moreau

— Bientôt, répondis-je, je les tuerai tous, après qu’un certain temps et que certaines choses seront arrivées ; tous, sauf ceux que tu épargneras, tous, jusqu’au dernier, seront tués.

— Ceux que le Maître veut tuer, le Maître les tue, déclara l’Homme-Chien avec une certaine satisfaction dans la voix.

— Et afin que le nombre de leurs fautes augmente, ordonnai-je, qu’ils vivent dans leur folie jusqu’à ce que le temps soit venu. Qu’ils ne sachent pas que je suis le Maître.

— La volonté du Maître est bonne, répondit l’Homme-Chien, avec le rapide tact de son hérédité canine.

— Mais il en est un qui a commis une grave offense. Celui-là, je le tuerai où que je le rencontre. Quand je te dirai : c’est lui, tu sauteras dessus sans hésiter. Et maintenant, je vais aller vers ceux qui sont assemblés.

Un instant l’ouverture de la hutte fut obstruée par l’Homme-Chien qui sortait. Ensuite, je le suivis et me trouvai debout presque à l’endroit exact où j’étais lorsque j’avais entendu Moreau et son chien me poursuivre. Mais il faisait nuit maintenant et ce ravin aux miasmes infects était obscur