Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/161

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Et des rameaux sacrés de l’arbre tutélaire
Qui devait, sous son ombre, abriter nos moissons 7
Les valets dont leur or engraisse la misère
Firent de lourds bâtons ;

Pour essayer encor, dans leur vaine folie,
De nous ramener tous, comme un troupeau lassé,
Aux cris triomphateurs d’une caste avilie,
Sous le joug d’un honteux passé,
Et nous faire expier dans un exil infâme
L’honneur de les avoir surpassés trop longtemps,
Par le mâle héroïsme et par la grandeur d’âme,
Dans nos batailles de Titans.

O Grand ! dont l’orgueil nous repousse,
Dont le char d’or nous éclabousse,
Ne sois donc pas surpris
De voir, des bornes du rivage,
Luire autour de ton équipage
L’œil haineux des proscrits.

O Grand ! dont le pied nous évite,
Dont la main se ferme si vite,
Ne sois donc pas surpris
De voir le fer des baïonnettes
De tes salles les plus secrètes
Soulever les lambris.