Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Loi sainte que les Rois n’ont pu fausser encore,
Que la raison admire et que le cœur adore,
Impérissable loi de la fraternité,
Loi que choisit le Christ pour basé de son temple,
Et dont le dogme pur, proclamé comme exemple,
Se résume en deux mots : Amour et Charité.

Femmes, sachez remplir les devoirs qu’elle impose.
Pour faire des heureux, il faut si peu de chose :
Une obole à la mère, un sourire à l’enfant,
Quelquefois au vieillard un manteau pour l’orage,
Quelquefois moins encor selon la force et l’âge…
Le Pauvre a-t-il, hélas ! le droit d’être exigeant ?

Peut-être, loin de vous, isolés dans le monde,
Poursuivant, l’âme en deuil, leur marche vagabonde,
Errent des malheureux qui vous furent connus.
Ah ! si de ces bannis le sort vous intéresse,
Si dans vos cœurs, pour eux, survit quelque tendresse,
Multipliez vos dons pour qu’ils leur soient rendus.

Femmes, la vie en vous coule ardente et splendide.
Le sort vous a donné, sans se montrer rigide,
Aux unes la richesse, aux autres la beauté ;
Souvent même ces dons, par un doux assemblage,
Éclatent réunis sur vos fronts sans nuage,
Rehaussés noblement par l’auguste bonté.