Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/111

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La semaine passa lentement, sans rien d’anormal. Le samedi, le courrier du matin apporta un mot de Mrs Van Sideren. La chère Julia serait-elle assez aimable pour prier M. Westall de venir le lendemain une demi-heure plus tôt, parce qu’il devait y avoir de la musique après sa « conférence » ? Westall partait justement pour son étude au moment où sa femme venait de lire ce billet. Elle ouvrit la porte du salon et le rappela pour lui transmettre le message. Westall jeta un coup d’œil sur la lettre et la rendit à sa femme :

— Quel ennui ! Il me faudra abréger mon jeu de paume. Enfin je suppose qu’il est impossible de faire autrement. Voulez-vous répondre que c’est entendu ?

Julia hésita un instant, sa main se crispant sur le dossier de la chaise contre lequel elle s’appuyait.

— Vous avez l’intention de continuer ces conférences ? demanda-t-elle.

— Moi ? pourquoi pas ? répondit-il.

Cette fois, il sembla à sa femme que sa surprise n’était pas tout à fait sincère, et cette constatation lui donna la force de parler.

— Vous aviez dit que vous les aviez commencées dans l’intention de m’être agréable…

— Eh bien ?