Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/114

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— Je ne refuse pas… non… je dis seulement qu’on ne peut pas juger pour les autres.

Il fit un geste d’impatience.

— C’est un casse-tête. Vous voulez dire, je pense, que, la doctrine ayant servi vos vues, vous la répudiez maintenant.

— Soit ! s’écria-t-elle, en rougissant de nouveau, admettons que oui. Que vous importe ?

Westall se leva. Il était excessivement pâle et avait, vis-à-vis de sa femme, la réserve un peu gênée d’un étranger.

— Il m’importe à moi, dit-il à mi-voix, étant donné que je ne la répudie pas.

— Eh bien ?

— Et aussi parce que j’avais eu l’intention de l’invoquer…

Il s’arrêta un instant pour reprendre haleine, tandis qu’elle se taisait, presque assourdie par les battements de son cœur.

Il continua :

… Comme une complète justification du parti que je vais prendre.

Julia demeurait immobile :

— Quel est ce parti ? demanda-t-elle.

Il raffermit sa voix :

— J’ai l’entention de réclamer l’exécution de votre promesse.

À cet instant, un voile passa sur les yeux de