femme !… Mais ils lui écrivent sans cesse et l’excitent contre moi. Et je n’ai personne autre à qui m’adresser. (Elle posa la main sur la main de Lydia, avec tout un cliquetis de bracelets.) Vous m’aiderez, n’est-ce pas ?
Lydia se recula, intimidée par cette vivacité souriante.
— Je suis désolée, mais je crains de ne pas comprendre… Mon mari ne m’a pas parlé de… du vôtre.
Les noirs sourcils de Mrs Linton se froncèrent :
— Est-ce bien vrai ?
Lydia se leva vivement.
— Oh ! pardon, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… s’écria Mrs Linton. Il ne faut pas me ramasser comme ça… Ne voyez-vous pas que je suis toute bouleversée ?
Lydia s’aperçut qu’en effet, au-dessous de ses yeux radoucis, sa jolie bouche tremblait.
— Je n’ai plus ma tête, gémit la belle créature en s’écroulant sur son siège.
— Je suis désolée, répéta Lydia, s’efforçant de prendre un ton aimable ; mais comment puis-je vous aider ?
Mrs Linton releva le front brusquement :
— En découvrant… allons, soyez bonne !…
— En découvrant quoi ?