Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/197

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pas voulu quitter Rendle. Et d’ailleurs, il aimait beaucoup sa femme.

— Et elle ?

— Elle avait compris qu’il était de ces époux prédestinés au ridicule, et elle n’essayait jamais de lutter là contre.


Danyers apprit encore par Mrs Memorall que Mrs Anerton, dont le mari était mort quelques années avant leur poète, partageait maintenant son existence entre Rome, où elle avait un petit appartement, et l’Angleterre, où elle allait parfois rendre visite à ceux de ses amis qui avaient connu Rendle. Après l’avoir perdu, elle s’était consacrée à la publication de quelques œuvres de jeunesse dont il lui avait laissé le soin. Une fois cette tâche accomplie, elle n’avait guère eu d’occupation bien définie. À leur dernière rencontre, Mrs Memorall l’avait trouvée désemparée et découragée.

— Rendle lui manque trop. Elle a une vie trop vide maintenant. Je le lui ai dit. Je lui ai dit qu’elle devrait se remarier…

— Elle ! se remarier !

— Et pourquoi pas, je vous prie ? Elle est encore une jeune femme, — ce que beaucoup de gens appelleraient jeune, interrompit Mrs Memorall, comme par parenthèse, et avec un regard