Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/276

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Il n’écouta pas ma réponse.

— Est-ce le moment de discuter votre devoir de prêtre ? Puisque vous avez confiance en elle, sauvez-la à tout prix !

Je me dis : « L’éternité ne me réserve rien de plus affreux que ceci. » Et cependant je demeurai ferme !

À ce moment, la porte s’ouvrit et nous vîmes paraître Donna Marianna.

— Faustina m’envoie demander si M. le curé est ici, dit-elle.

— Oui, il est ici. Priez-la d’aller à la chapelle, répondit avec calme Roberto, en fermant la porte sur elle afin qu’elle ne vît pas son visage.

Nous l’entendîmes traverser en trottinant la grande salle.

Roberto se tourna vers moi :

— Egidio !

Et à partir de ce moment, je ne fus plus qu’un fétu de paille entre ses mains.

La chapelle touchait à la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Il ouvrit la porte et, dans le crépuscule, j’aperçus la petite lampe qui brillait devant l’image de la Vierge et, dans un des coins, le vieux confessionnal en bois sculpté. Mais je vis tout cela comme dans un rêve, car il n’y avait de réel pour moi que la main de