Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/34

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gramme lui annonçant que Catherine Smithers était tombée gravement malade, et elle n’était de retour que depuis quelques heures lorsque Le Fanois se présenta.

Dès qu’elle parut, il fut frappé par la pâleur extrême de ses traits maigres et défaits, sur lesquels l’inquiétude qu’elle ressentait pour son amie se confondait avec les traces de son indisposition récente.

— C’est donc bien grave ? demanda le jeune homme, après avoir échangé une poignée de main avec elle.

— Je le crains, hélas ! La pneumonie a gagné l’autre poumon, et la pauvre petite a une grosse fièvre.

Ils continuèrent à causer à voix basse de la maladie de Catherine. La pneumonie s’était déclarée la veille seulement, à la suite d’un rhume mal soigné. Mrs Smithers, affolée, ne quittait pas le chevet de sa fille. Quatre médecins et trois gardes entouraient la malade de leurs soins, et la mère, au désespoir, parlait d’appeler un spécialiste de New-York. Pour le moment, les symptômes étaient bien graves ; cependant, les médecins se déclaraient dans l’impossibilité de se prononcer avant vingt-quatre heures sur l’issue de la maladie.

— La pauvre petite vous demande, mais on