Page:Whitman - Feuilles d’herbe, trad. Bazalgette.djvu/370

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

362

FEUILLES D’HERBE


ERRANT EN PENSÉE


(Après avoir lu Hegel)


Errant en pensée par l’Univers, j ’ai vu le peu qu’est le Bien
courir sans arrêt vers l ’immortalité,
Et l’énorme tout qu’on nomme le Mal,je l’ai vu qui courait
se fondre, pour se perdre et mourir.



 
TABLEAU CHAMPÊTRE


Pa la vaste porte ouverte du paisible bâtiment de ferme,
Un pâturage ensoleillé avec des bestiaux et des chevaux
qui paissent,
Et vaporeuse la perspective,et l’horizon au loin qui se perd.




ÉTONNEMENT D’ENFANT


Silencieux et frappé d’étonnement, même quand j ’étais
petit garçon,
Je me rappelle avoir entendu le prédicateur chaque diman­che présenter Dieu dans son prêche,
Comme en lutte contre quelque être ou influence.




LE COUREUR


Sur une route plate court, bien en forme, le coureur,
Il est maigre et nerveux, jambes musclées,