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Page:Whitman - Poèmes, 1914, trad. Bazalgette.djvu/26

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JE VOUS AI ENTENDUS, DOUX ET SOLENNELS CHANTS DE L’ORGUE


Je vous ai entendus, doux et solennels chants de l’orgue, dimanche dernier comme je passais le matin devant l’église,

Vents d’automne, j’ai entendu en traversant les bois à la brune vos soupirs qui se prolongeaient là-haut si désolés,

J’ai entendu à l’opéra chanter l’absolu ténor italien, j’ai entendu chanter le soprano au milieu d’un quartette ;

Cœur de mon aimée I Toi aussi je t’ai entendu murmurer tout bas à travers l’un de ses poignets passé autour de ma tête,

J’ai entendu cette nuit, lorsque tout était silencieux, ton battement faire tinter des clochettes à mon oreille.




POUR TOI, DÉMOCRATIE


Oui, je ferai le continent indissoluble,
Je ferai la plus splendide race sur laquelle le soleil ait brillé,
Je ferai de divines terres magnétiques,
Avec l’affection des camarades,
Avec l’affection pour toute la vie des camarades.