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Page:Whymper - Escalades dans les Alpes.djvu/94

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ESCALADES DANS LES ALPES.

par s’élever au premier rang parmi les guides, s’il eût eu plus de prudence. Il périt misérablement au printemps de 1864,
J. J. Bennen (1862).
à peu de distance de sa maison, sur une montagne du Valais, nommée le Haut de Cry.

L’expédition de M. Hawkins, conduite par Bennen, escalade les rochers qui enserrent le couloir du Lion, du côté du sud, et atteignit, non sans difficultés, le col du Lion. Suivant alors l’arête du sud-ouest, elle dépassa le point où s’étaient arrêtés les derniers explorateurs (la Cheminée)[1] pour s’élever à 91 mètres plus haut. Là, M. Hawkins et J. J. Carrel s’arrêtèrent, mais Bennen et le professeur Tyndall montèrent encore de quelques mètres. Ils revinrent cependant en moins d’une demi-heure, trouvant qu’il leur restait trop peu de temps ; puis, descendus au col par le chemin qu’ils avaient suivi en y montant, ils gagnèrent le Breuil, en passant par le couloir au lieu de passer sur les rochers. Le point où s’arrête M. Hawkins est facile à déterminer d’après cette description ; il est situé à 3960 mètres au-dessus du niveau de la mer. Bennen et Tyndall n’ont guère pu monter qu’à 15 ou 18 mètres plus haut pendant les quelques minutes que dura leur absence, car ils escaladaient une des parties les plus difficiles de la montagne. Cette expédition atteignit donc une altitude plus élevée de 105 à 121 mètres que les précédentes.

M. Hawkins ne renouvela point, que je sache, sa tentative ; celle qui suivit fut faite par MM. Parker, au mois de juillet 1861. Ils

  1. V. le dessin du chap. V.