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LE SON

Aristote témoigne ainsi de l’inaptitude de ses compatriotes à vocaliser ; d’où nous pouvons conclure que, dans ce qui nous reste de l’art vocal antique, rien de ce qui n’est pas syllabique ne peut provenir de Grèce. Grecques d’origine et de tradition, par conséquent, ces hymnes syllabiques de notre Plain-chant : Te Deum et Lauda Sion ; d’Asie-Mineure, par contre, les vocalises des Graduel, des Alleluia, des Répons. Nous le savions d’autre part, mais quelle lueur dans le passé projette cette constatation du vieux philosophe ! Aussi bien que Pythagore et Aristote, Platon, Plutarque, Aristoxène avaient constaté et formulé que l’octave est la différence entre un et deux, la distance entre la fondamentale et son premier harmonique.

Dans la série des ondes qui se perpétuent à l’infini, les octaves se chiffreront donc ainsi : 2, 4, 8, 16, 32, 64, etc…

Composition d’un son. ↔ Le tableau suivant nous donne la composition d’un son quelconque. (Pour plus de facilité d’écriture, je prends comme type l’ut grave du violoncelle) :


\language "italiano"
\relative do, {
  \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
  \cadenzaOn
  \clef bass 
  do1^\(^1 do'\)^2 \bar "|" do\(-2 sol'-3 do\)-4 \bar "|" \clef treble do\(^4 mi^5 sol^6 sib^7 do\)^8 \bar "|" do\(^3 re^9 mi^10 \parenthesize fa^11 sol^12 la^13 sib^14 si^15 do\)^16
}
\header { tagline = ##f}
\paper {
  indent = 0
  line-width = #120
}
    \layout {
          #(layout-set-staff-size 12)
    \context {
      \Score
      \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2)
     }
    }


Impossible de noter la cinquième octave où nous aurions à enregistrer, des seizièmes de ton ; à plus forte raison, la sixième qui donnerait des trente-deuxièmes, puis les autres…, nos claviers ne se prêtant qu’à des douzièmes.

Mieux que toute description, ce tableau nous montre, avec le progressif rapprochement des har-

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