Qu’avons-nous de ce passé ?
Trois hymnes : à Calliope, à Némésis, à Apollon.
Des lambeaux d’un chœur d’Euripide.
Les deux hymnes de Delphes découverts en 1894. (Voir p. 144).
Quelques fragments énigmatiques, parmi lesquels un bout de papyrus provenant de l’église grecque d’Alexandrie (iiie siècle de notre ère), le début d’une ode de Pindare et quelques mesures de petites pièces instrumentales…
Enfin, une chanson gravée sur le tombeau de Tralles (bords du Méandre).
Ironique destinée !
De tout le lyrisme musical du pays d’Homère, il n’y a guère que cette chanson qui laisse deviner, chez son auteur, la notion des sons naturels :
Les trois hymnes à Calliope, à Némésis, à Apollon sont attribués à un cithariste célèbre sous le règne d’Antonin le Pieux, Mésomède.
À Vienne, un papyrus, provenant de la bibliothèque de l’archiduc Regnier, nous conserve quelques dramatiques accents de l’Oreste[1].
Des deux hymnes de Delphes, le plus important
- ↑ Comme tous les poètes ses compatriotes, comme Eschyle et Sophocle, Euripide écrivait la musique de ses drames. On ne concevait pas alors qu’une œuvre d’art pût naître d’une collaboration. Pindare, dit la légende, rythmait parfois ses vers d’après le mouvement du « mélos » qu’il entendait chanter en lui.