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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/196

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ceux qui l’entouraient, où sa vie était un conte de fée, quelque chose de brillant, de gai, capricieux, riant, une fête continuelle, le rêve de toutes les jeunes filles…

— Que de fleurs ! s’écria Alice en ouvrant sa fenêtre, le lendemain de leur arrivée.

Des fleurs ! elle en remplit sa chambre, elle en fit des guirlandes, des bouquets ; elle voulait des fleurs en masse. Elle s’enivrait de fleurs… ; elle leur parlait, elle leur souriait :

— Que vous êtes belles, mes chéries !

Dame Gründen haussait doucement les épaules et disait de son air naïf :

— Que vous êtes enfant, Alice !

Pauvre petite fauvette, elle retrouvait enfin son printemps !

Huit jours se passèrent, huit jours pendant lesquels Alice sembla reprendre un peu.

Beaumont remerciait Dieu de lui avoir rendu son enfant.

— Dites-moi que vous vous sentez mieux, ma chérie, lui répétait-il à tout moment.

— Oh ! parfaitement bien.

Et elle embrassait tendrement ce pauvre père qui se faisait tant d’illusions.

Ces premiers huit jours passés, l’ennui revint menaçant. Dame Gründen ne savait plus que faire.