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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/197

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La jeune fille avait des quintes de toux affreuses, des crises épouvantables ; elle souffrait…, l’ennui la brisait.

— Ça la tue, disait la vieille Allemande.

Cet hiver-là, la petite colonie anglaise de Nice avait à sa tête une très grande dame, la duchesse de Newport, que son nom et son intelligence supérieure mettaient au-dessus des autres, que son caractère, sa noblesse et son âge faisaient respecter et qui était, du reste, une charmante vieille femme ; on l’aimait beaucoup ; elle était l’oracle, la reine de ce monde hautain, brillant et superficiel qui, généralement, n’aime pas les supériorités.

Beaumont et Alice étaient à Nice depuis quelque temps déjà quand lady Newport rencontra la jeune fille sur la plage ; elle lui fit un de ces saluts adorables dont seule elle avait le secret, et, tendant les mains à miss Beaumont :

— Ma chérie, dit-elle, combien je suis heureuse de vous voir ! Lady Fauvette m’a bien manqué l’hiver dernier, croyez-le.

Et elle embrassait l’enfant, qui se sentait tout heureuse d’être ainsi gâtée.

— Vous toussez, Alice… Qu’est-ce là ? Il faut vous soigner, petite.

— Oh ! ce n’est rien, un rhume…

La vieille dame regarda Alice ; elle contempla ces