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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/211

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glaise qui s’est trouvée mal, l’autre soir, chez Mme de Ligny ? J’ai remis ma carte à son hôtel, dimanche matin, et l’on m’a dit qu’elle ne se levait pas encore… Depuis, j’ignore absolument l’état de sa santé.

— Que me parlez-vous de jolie Anglaise ? Je n’en ai vu aucune ici… De Mme de Ligny ? Je n’étais pas à son dernier bal…

— Oh ! alors, vous ne connaissez pas cette jeune fille ?

— Non, je ne sais pas de qui vous voulez parler.

— Tant pis pour vous ! elle est adorable… Ma foi, je crois que j’en deviens amoureux. C’est un rêve, un vrai petit rêve idéal ! Grenville, elle a les plus jolis cheveux blonds que j’aie vus !…

— Quel enthousiasme !

— Je vous dis qu’elle est charmante, quoique phtisique au dernier degré ; c’est navrant. Le père fait peine à voir. Il a l’air désespéré. Je parierais qu’il y a quelque petit roman bien triste derrière tout cela… On dit qu’ils ne sont pas trop riches… Le père est un ancien banquier ruiné, dont la chute fit beaucoup de bruit à Londres il y a deux ans bientôt.

— Savez-vous son nom ?

— Oui, attendez… Il s’appelle… Beaumont.

— Beaumont !