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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/212

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Grenville n’en entendit pas davantage.

— Eh ! arrêtez donc. Qu’est-ce qui vous prend ? Il devient fou, ma parole !

Une heure plus tard, sir George Grenville arrivait à Nice. Il alla droit à l’Hôtel des Îles-Britanniques et demanda M. Beaumont.

— N° 12, au second, donnant sur la terrasse, répondit laconiquement le concierge.

Grenville monta vivement l’escalier et ne s’arrêta qu’au second, n° 12. Son cœur battait à rompre sa poitrine…

Elle était là…, là, tout près de lui ; une porte à ouvrir, et il la reverrait ! Pauvre lady Fauvette ! elle était là, dans cette chambre d’hôtel, malade, mourante peut-être !… Cette pensée le faisait frémir ; il tremblait. Oh ! pourquoi n’avait-elle pas voulu l’aimer autrefois ? Pourquoi avait-elle refusé de devenir sa femme ? Pourquoi avait-elle dit : « Jamais…, jamais ! » Il entendait encore cette voix aimée répétant de son ton sec : Jamais ! et lui brisant le cœur de sang-froid, sans s’en douter. Il l’aimait tant ! Il l’aurait rendue si heureuse ! Et maintenant, à quel titre se présentait-il ?

Qu’était sir George Grenville pour miss Beaumont ? Rien, moins que rien, un indifférent.

— La revoir ! murmurait-il, ne fût-ce qu’un instant !