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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/274

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dame, lançant un regard en dessous à sa victime, avait déclaré qu’on se contenterait tout modestement d’un éclefin en sauce blanche.

Monsieur demeura impassible ; le coup était rude cependant il haïssait l’éclefin.

Comme rôtis, on aurait un râble de lièvre et du veau ; comme entrée, Madame se décida pour des côtelettes de mouton aux tomates.

Monsieur poussa un soupir ; il était gourmet et venait de reconnaître qu’il lui faudrait se passer de dîner ce jour-là, attendu que tout ce qu’on lui servirait lui était antipathique au dernier point.

À la vérité, rien ne l’obligeait à manger chez lui ; il pouvait parfaitement aller au premier restaurant venu et se faire donner ce qui lui plairait… Oui, mais c’était se mettre dans son tort ; c’était fuir devant l’ennemi, c’était briser les vitres… et Monsieur ne voulait pas briser les vitres. Il se résignerait au macaroni, à l’éclefin, même aux tomates. Il mangerait de tout, mais il prétendait ne rien perdre de son autorité.

« Quant au dessert, continuait Madame de sa voix railleuse, on s’en passerait dorénavant ; il n’en fallait pas. C’était du superflu et tout superflu était rayé de son programme. Elle voulait une réforme complète ! — Donc, plus de dessert, si ce n’était une crème, pour M. Paul. »