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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/304

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in-quarto, secouait la tête, se répondant : — Non, à lui-même, le perfide tic tac de l’horloge eut bien l’air de dire : « Eh ! on ne sait pas. »

Je crois qu’elle ne se hasarda plus jamais à recommencer, cette mauvaise langue d’horloge. Monsieur s’était levé tout d’une pièce, comme frappé de je ne sais quelle affreuse pensée, et il se tenait là, droit devant elle, menaçant, les traits crispés, le visage blanc, des gouttes de sueur perlant à son front.

Si, il savait. Il savait, lui ; et c’était faux, tout cela… Ceux qui disaient le contraire en avaient menti !

Cette tante Berthe… quel mal elle lui avait fait !

Il retomba dans son fauteuil, anéanti, brisé, se sentant impuissant à chasser la cruelle hallucination qui le hantait.

« Mon cher garçon, prends bien garde à ta femme, surveille-la ; ou, retiens ceci : elle te fera voir des choses auxquelles tu ne t’attends pas. »

C’était cela, ces paroles venimeuses. Il les avait retenues exactement, et jusqu’à l’intonation, jusqu’aux gestes qui les accompagnaient.

Pour son malheur il les avait trop bien retenues.

Surveiller sa femme, lui !

Voyez-vous ce mari qui n’aurait pas confiance,