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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/360

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XII

UN BAL BLANC

Je ne sais quelles imaginations de choses douces, aimables, poétiques et blanches avaient saisi Madame cet hiver-là. Et, tout à la fin de la saison, pendant la mi-carême, alors qu’on s’attendait à une soirée travestie, elle lança ses invitations pour un bal blanc elle n’acceptait que les jeunes filles ; on danserait chez elle, comme au pensionnat, sans qu’il y eût de cavalier.

Après cela, Madame, qui s’ennuyait prodigieusement, qui jugeait le monde, ses réceptions, ses cancans et ses plaisirs bien toujours les mêmes, « d’une monotonie misérable ! » s’était prise d’un bel enthousiasme pour son projet.

Elle avait révolutionné sa maison, empli son orangerie de grands lilas blancs épanouis, d’azalées aux corolles de soie, de géraniums blancs, de camélias blancs, de violettes blanches et de jacinthes blan-