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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/361

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ches, avec des touffes d’œillets blancs et de verveines dans les angles, des jasmins, des clématites, des volubilis qui grimpaient, s’enroulant aux frises en fer forgé, s’accrochant aux traverses du vitrage, mettant ici et là une petite fleur en étoile, comme perdue dans la verdure. Au ras du sol, elle disposa des corbeilles de reines-marguerites, de muguets, de narcisses et d’héliotropes blancs. De grosses lanternes chinoises, en taffetas blanc plissé, furent suspendues de distance en distance, et elles jetaient une clarté douce, voilée et mystérieuse sur cette masse de fleurs aux blancs multiples.

Madame voulut les tentures et les portières en velours de Gênes blanc recouvert d’une étamine très souple.

Elle-même se choisit une toilette d’une candeur idyllique, toute de cachemire blanc relevée d’anémones.

Et, le soir de cette fête, lorsque, les portes ouvertes, on put enfin contempler la salle de bal si suavement éblouissante sous sa parure immaculée, avec toutes ces jeunes filles vêtues de mousseline, de gaze, de tulle, de crêpe blancs, et qui valsaient sous les guirlandes de fleurs, aux sons d’un orchestre caché, tandis qu’une neige de pétales blancs leur glissaient dans les cheveux, ce fut comme une vision idéale, une brusque et heureuse