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Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/224

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C’est fort beau de sa part, et ce fut l’avis de l’enfant, qui dans son ignorance complète des règlements faits par la commission des prisons, dit à un des gardiens-chefs combien son subalterne avait été bon pour lui.

Le résultat naturel fut un rapport et le renvoi.

Je connais parfaitement Martin, et j’étais sous sa surveillance pendant les sept dernières semaines de mon emprisonnement.

Quand il fut nommé à Reading, on le chargea de la Galerie C, où j’étais détenu.

Je le voyais donc constamment.

Je fus frappé de la bonté et de l’humanité singulières avec laquelle il me parlait, ainsi qu’aux autres prisonniers.

De bonnes paroles, c’est beaucoup, en prison, et un bonjour, un bonsoir, dits d’un ton agréable, vous rendent aussi heureux qu’on peut l’être en prison.