Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/73

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Va-t’en. Les étoiles aux nuances de soufre s’enfuient en hâte par la porte de l’occident. Va-t’en, ou peut-être il sera trop tard pour monter dans leurs silencieux chars d’argent ! Vois, l’aurore frissonne autour des clochers gris qui portent un cadran doré, et la pluie ruisselle sur chacune des vitres taillées en diamant, et ses larmes rendent trouble le jour déjà terne. Quelle furie aux cheveux de serpents, récemment sortie de l’enfer, avec des gestes de laideur et d’impureté, a pu s’enfuir loin de la reine qu’endorment les pavots, et l’introduire dans la cellule d’un étudiant ?

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Quel criminel fantôme, aussi dépourvu de chant que de voix, s’est glissé à travers