En effet, la rivière était toute couverte de roseaux.
Alors que vint l’automne, toutes les hirondelles prirent leur vol.
Quand elles furent parties, leur amie se sentit isolée et commença à se lasser de son amoureux.
— Il ne sait pas causer, disait-elle ; et, puis, je crains qu’il ne soit volage, car il flirte sans cesse avec la brise.
Et, certes, toutes les fois qu’il faisait de la brise, le roseau multipliait ses plus gracieuses politesses.
— Je comprends qu’il est casanier, murmurait l’Hirondelle. Moi, j’aime les voyages. Donc, qui m’aime doit aimer à voyager avec moi.
— Voulez-vous me suivre ? demanda enfin l’Hirondelle au roseau.
Mais le roseau secoua sa tête. Il était trop attaché à son chez lui.
— Vous vous êtes joué de moi, lui cria l’Hirondelle. Je m’en vais aux Pyramides, adieu !
Et l’Hirondelle s’en alla.