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que ne connaissent point les prairies grecques; plus d'une rose telle que vainement un adolescent la chercherait pendant tout un jour, dans les vallons d'Eolie, croît en masses touffues sur nos haies, comme une insouciante courtisane prodigue de sa beauté; et aussi des lis tels que jamais n'en réfléchit l'Ilissus étoilent nos ruisseaux, et des nielles bleues
ponctuent le froment vert, et bien qu'elles soient pour les hirondelles un avertissement de se diriger vers le Sud, elles ne déploieraient jamais leurs pavillons d'azur parmi les vignes grecques. Et même cette petite herbe en haillons rouges, qui invite le rouge-gorge à pépier, serait une étrangère en Arcadie, et plus d'une élégie restée muette
dort dans les roseaux qui frangent notre sinueuse Tamise, et qui la réveillerait, donnerait un enchantement plus doux que celui qui fit pleurer Syrinx, et par ici se cachent des orchidées brunes semées d'abeilles, assez belles pour faire un diadème au front de Cythérée, et que Cythérée ne connaît point, et là-bas tout près de ce taureau qui paît,
il est une mignonne asphodèle jaune; le papillon peut l'apercevoir de loin, bien que la rosée d'un seul soir d'été suffise à remplir deux fois sa petite coupe, avant que l'étoile ait rappelé le berger paresseux à son parc, et sans être prodigue, chaque pétale est semé de taches d'or