Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/11

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aux relations intimes qui existent, ou existèrent, entre la Girard et le prince Jean, de la branche cadette.

— Comment ! le prince Jean marche avec Mlle Gi… ?

— Mais oui ! d’où sors-tu ? Le gosse de ma concierge, lui-même, qui a encore trois mois à passer dans le bidon de sa tourte de mère, le sait déjà !

— Ah ! j’ignorais…

Lauban considéra de nouveau Gaëtane : d’acceptable qu’il la jugeait tout à l’heure, elle lui parut devenue désirable infiniment ; mieux que cela, il vit en elle la Femme, et même « la Fâme » avec un grand F et un accent circonflexe sur l’a.

Car Lauban — je l’ai déjà dit, mais je le répète, escomptant une reproduction de ce roman par le Musée des Familles, qui paie à la ligne — Lauban était un jeune poète lyrique et, parce que jeune, parce que poète et parce que lyrique il possédait une dose considérable de cette naïveté fréquente chez les éphèbes qui, par métier, contemplent longuement en strophes extasiées