Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/194

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— Je connais Gaëtane.

Après quoi, motus. Renard ébouriffe sa moustache, prend à poignée ses grosses joues, puis a l’air de vouloir absolument se déraciner les oreilles : c’est pour se dépétrifier. Redevenu à peu près normal, il ouvre petit à petit la bouche :

— Celle de l’Odéon ? fait-il.

— Celle-là.

— La maîtresse du prince Jean ?

— Parbleu !

— Tu la connais ?

— Puisque je te le dis.

— Et elle t’a promis…

Lauban bat la mesure avec son index :

— Tout ce que je veux.

— Tu vas chez elle ?

— Probable.

Le potard ferme les yeux et, quand il a congrûment médité :

— Poésie, proclame-t-il, tu ne sais pas ce qu’il faut faire ?… Il faut lui apporter des fleurs.

— Tu me la fiches belle ! C’est bien sûr qu’il en faudrait ; mais des fleurs, ça se cueille