Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/196

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— Quoi ? tremble Maurice.

— Sans avoir vécu comme toi dans le monde intellectuel, j’ai tout de même (te fâche pas !) plus d’expérience que toi, attendu que je suis de dix ans ton aîné. Du reste, dans la pharmacie, crois-le, on voit bien des gens, bien des choses.

— Ah ! y en a qui te les montrent ?

— Des fois.

— Et alors, Trou-de-balle ?

— Alors, Poésie, tu me laisseras bien te conseiller un peu ?

— Ça dépend.

— Du conseil ? le mien sera bon. Écoute : il te faut agir carrément. Tu connais Gaëtane Girard. Elle te promet tout ce que tu veux, il faut en profiter tout de suite et te l’attacher d’une manière solide… et, pour ça, n’y a qu’un moyen. Tu es jeune, tu es bien conformé. Dépêche-toi de… (Geste à la Karagheuz).

— Prr ! Prr !

Maurice jette sa bastos, en prend une autre, hausse les épaules et sourit :

— Oh ! tu as beau sourire, dit Renard, c’est