Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/200

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De son côté, la maman Grenier chante éperdument qu’elle plumera l’alouette : nonobstant le ciel se montre d’une sérénité rassurante. La fenêtre est ouverte de façon à bien laisser entrer la poussière des paillasses qu’on secoue aux balcons supérieurs.

Coup de sonnette. C’est Lauban ! Lauban vient restituer à Smiley les cinquante francs que celui-ci lui prêta pour être transformés en dessous capiteux.

En outre, à dessein de célébrer ce fait mémorable, il emmène Jimmy et Gabrielle dans un cabaret avoisinant la Madeleine, plutôt chic ; le cou ceint d’une cravate pistache, il inédite des gants neufs, et il sent bon : un mélange de jasmin et de vernis. Il explique à Smiley que son karugheuz de beau-frère lui a — prr ! prr ! — donné « plusieurs centaines de francs ».

— Pourvu que ça doure ! dit Smiley en imitant, à s’y méprendre, l’accent de Mme Bonaparte mère.

Mais « ça ne durera pas » si l’on en juge par le petit déjeuner que dégusta, en compagnie du ménage Smiley, ce poète accoutumé à se repaître abondamment pour 115