Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/223

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— Est-ce que, des fois, ce jeune cerf, qui ne sait pas que je suis céans, me ferait poser tout de même ? Attends ! C’que j’vas t’lui corner l’hallali :

Il appointit sa copieuse moustache, en tiquant un peu de la joue gauche, ce qui lui confère un rictus idiot. Il s’en doute. Y a du bon. Et il tripote sa panse. Y a encore du bon. Depuis le matin, il n’a presque pas engraissé. Quant à son derrière, il ne tient pas trop de place, juste de quoi remplir la main d’un honnête homme — de Brobdingnag. La vie est assez belle ; elle le serait souverainement si Lauban revenait bientôt. Et c’est ce qu’il fait, le jeune cerf : il revient et, allongeant le cou, jette en un bramement de surprise :

— Comment ! toi, là, mon vieux Maugis !… Et bonjour, donc.

— B’jour.

— Du diable si je m’attendais à celle-là !

— « Celui-là ». Respecte mon sexe.

— Par quel miracle es-tu monté dans ma guimb…

— Pas par un miracle.