Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelqu’un (qui est lié avec un autre quelqu’un, lequel n’ignore rien de ce qui se passe chez la comédienne) lui a, aujourd’hui même, affirmé, de la façon la plus formelle, que, depuis douze ou treize mois, le prince Jean n’a plus posé ses augustes pieds sur les carpettes de l’hôtel sis rue des Belles-Feuilles.

— J’veux bien croire, concède-t-il à Lauban qui verdit, j’veux bien croire qu’avant-hier tu forniquais dans l’grand salon de c’t’hôtel, et qu’la cabote t’a dit qu’l’altesse poireautait en haut. Mais all’ s’a payé ton citron. Personne en haut… à moins…

— À moins ? interroge l’anxieux Lauban se cramponnant à cette restriction avec l’énergie du noyé qui saisit une gaffe.

— À moins qu’il n’y eût en effet, sinon quelqu’un, du moins quelqu’une… Car, tu sais qu’elle en pince aussi pour les femmes ?

C’en est trop. Maurice, s’il s’écoutait, tordrait le cou à Maugis. Heureusement, il ne s’écoute pas, mais il éclate :

— Espèce de… bouffi ! Espèce de… de saligaud ! Espèce…