Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/266

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sûre que maintenant elle n’oublierait pas sa voix.

— Rrrr !

Les vibrations étaient bonnes. Elle avança le cou en retirant la tête en arrière, mouvement d’une exécution assez difficile, et, ainsi rengorgée, elle disparut.

Les gardes du corps parurent se rappeler soudain qu’ils se connaissaient un peu. Sans quitter leurs fauteuils respectifs, ils se saluèrent avec une suffisante cérémonie. Après quoi, ils échangèrent des regards tout de suite égrillards. L’atmosphère de la loge était si chaude, saturée de parfums si exaltants ! Et puis, vous parlez de complexions facilement comburantes !

— Eh bien, monsieur ? débuta la youpine en balançant sa jambe gauche sur son genou droit, de telle sorte que Maurice pouvait, sans se pencher trop, considérer (déjà !) des choses.

— Eh bien, madame ?

(Il se pencha juste assez).

— Pas madame. Je ne suis que demoiselle : Mlle  Mary Crémieux, acteuse à l’Odéon, où je ne joue jamais.