Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/267

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— Vous avez pourtant l’air d’avoir… du talent, suggéra l’aëde lascif en se penchant un peu plus.

— J’en ai beaucoup,

— Alors ?

— Directeur et auteurs s’obstinent à m’empêcher de le montrer.

— Montrez-le moi, pria Lauban, et moi je vous donne…

— … Un fils ?

— … Un beau rôle.

— Vous ?

— Dame ! c’est mon métier. Je suis poète et dramaturge.

— Ça aussi ?

— Comment, ça aussi !

— Vous vous êtes déjà présenté à moi comme peintre.

Maurice, en ce moment très bien monté, ne se démonta nullement :

— C’est vrai, fit-il ; ou plutôt c’est faux. Je vous ai dit, l’autre jour, en sortant du Trocadéro, que j’entreprendrais volontiers votre portrait. Que voulez-vous ? c’était une blague. Il y a des hommes de poil, des