Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/385

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des économies. J’ai mille francs de déposés chez Smiley. Est-ce, vrai Jimmy ? Et puis quant à bouffer mes cornes, lesquelles est-ce que je boufferais ? Je ne serais pas fâché de le savoir.

— Les celles que ta vieille daine te concède, dix cors ramu !

Lauban se redresse, gonflé d’un mépris supérieur :

— Gaëtane Gi… ? Mais, mon pauvre vieux, tu retardes ! tu n’es plus dans le train ! tu ne sais plus rien de c’qui s’perpètre dans l’monde. La vieille daine, je l’ai plaquée.

— Jusqu’à ce soir ?

— Jusqu’à perpète. Pour toujours plaquée. Et la preuve, c’est qu’à présent je marche avec une autre : Bri…

Lauban s’interrompt. Il s’est rappelé que son actuelle maîtresse a excrété du liquide ammoniacal dans le bords-plats de Maugis, et ne veut pas se vanter de forniquer avec cette serveuse. Mais Maugis questionne :

— Bri, quoi ? L’Brie que ton papa t’envoie pour ta Noël ? Comme disent les garçons de café : « Ce Brie est excellent ».