Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/52

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Smiley parut s’humaniser.

— Eh bien ! parle.

— C’est que, murmura Lauban, c’est salement grave et je ne voudrais pas…

D’un clin d’œil, il désignait la rousse Gnbrielle enfouie dans ses longs cheveux :

— Gabrielle ? fit Smiley de nouveau furieux mais tu vois bien qu’elle pionce, misérable, et, quand Gabrielle pionce le matin, elle n’entendrait même pas les hurlements de l’orang Tailhade. D’ailleurs, tout le monde roupille à cette heure : il n’y a véritablement que toi et cette vieille loufoque de maman Grenier… Celle-là, ce que je la prierais de mettre sa fêlure au service d’un autre mortel, si je ne lui devais pas trois mois de gages !… En attendant, va lui demander l’heure.

Neuf heures quarante sonnaient à tous les beffrois. Et Smiley, pieuté à cinq heures et demie, ronflait béatement. Si ce n’était pas une pitié de le réveiller pour une fichaise ! Car il s’agissait d’une flehaise, il en était sûr, il l’aurait juré sur la tête de sa tante, sur la tête de la tante de sa tante, sur la tête de sa grand’tante, et ainsi de suite sur toutes les